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La cartographie au service de la végétalisation de la ville

 La cartographie au service de la végétalisation de la ville
Publié par
Nolwen Levaillant
.
le
16/04/2024

A l’heure où le bien-être en ville est au cœur des préoccupations, les attentes sur la végétalisation y sont très élevées. La cartographie est un outil permettant de rendre compte de la quantité et de la qualité du patrimoine végétal d’un territoire. C’est outil indispensable pour répondre aux enjeux et projets de végétalisation des milieux urbains et répondre aux attentes socio environnementales.

Une attente sociale : mesurer la présence du végétal avec la cartographie

« Une ville qui remet la nature au cœur de la ville » est le critère le plus demandé pour la ville de demain, avec 53% des suffrages selon une étude menée par NewCorp en 2018. Les attentes sont élevées, des outils tels que la cartographie doivent alors servir d’appui aux communes pour mesurer et guider la végétalisation des villes. Comment mesurer un ratio d’espaces verts par habitant par exemple ?

Cartographier les espaces verts pour les habitants et leur santé

La première attente qui vient à l’esprit lorsque l’on parle de végétalisation des villes est l’impact positif qu’elle apporte sur notre santé. Les espaces verts sont favorables à la santé, aussi bien physique que psychologique. Les bénéfices de la nature en ville ne sont plus à démontrer tant ils sont multiples : diminution des ICU (Îlots de Chaleur Urbains), amélioration de la qualité de l’air, amélioration de l’esthétique du paysage en ville, etc.

L’OMS (Organisation Mondiale de la Santé) recommande en effet 10 m² d’espaces verts par habitant en ville pour leur bien-être. Les collectivités se trouvent donc devant le défi de répondre à ces enjeux de santé publique par le biais de la végétalisation urbaine. Les élus et agents mettent en œuvre des programmes de végétalisation et veulent suivre, et disposer d’indicateurs de ce niveau de présence du végétal en ville. Le ratio en m² d’espace vert par habitant est un indicateur communément utilisé, que la cartographie permet de mesurer.

La question se pose ensuite par exemple de savoir ce que l’on intègre dans ce ratio. Doit-on considérer tous les espaces verts ? Ou bien seulement ceux accessibles au public ? Une collectivité peut vouloir communiquer prudemment et n’intégrer que les espaces qu’elle pourvoit à l’ensemble de ses habitants : en considérant uniquement les espaces verts publics, accessibles librement. La cartographie permet de faire cette distinction pour que les chiffres avancés soient tangibles par rapport à une considération centrée sur l’humain. Mais Quid des espaces verts privés ? Quid de tous ces espaces qui par ailleurs peuvent être utiles à la nature en ville ?

Cartographier les espaces verts pour répondre à l’attente de nature en ville

Outre l’attente sociale de ville verte favorable à la santé humaine, il y a également l’envie, l’attente sociale de prendre soin de la nature.

En cela, la végétalisation des villes contribue également à la préservation de l'environnement. Les enjeux de biodiversité en ville étaient encore récemment ignorés, mais les efforts de désimperméabilisation des zones urbaines réhabilitent désormais des écosystèmes où nature et activités humaines tendent à mieux cohabiter. La conciliation de ces objectifs, en apparence antagonistes, requiert une réflexion approfondie sur la composition végétale et la répartition des espaces verts, facilitée par des outils tels que la cartographie.

Le SIG permet par exemple d’établir un constat sur la qualité et la quantité d’espaces verts, y compris privés et alors d’apporter une vision différente, complémentaire de celle des espaces publics.

Une collectivité peut alors mettre en évidence un taux de surface végétalisée utile à la biodiversité, qui peut aussi être le résultat d’actions politiques en lien avec des choix d’urbanisme. Des données à mettre alors en relation avec l’occupation des sols et leur évolution.

Cartographier pour poser et mesurer des objectifs de végétalisation

Que ce soit pour des enjeux centrés sur l’humain ou sur la biodiversité, le SIG permet d’apporter des données factuelles, et d’identifier, d’optimiser les projets de végétalisation.

La cartographie permet de mesurer des indicateurs de présence de végétation en ville, et de projeter l’évolution de ces indicateurs en lien avec des projets d’aménagement de parc par exemple. En créant des espaces verts, une collectivité peut finalement chercher à tendre vers un ratio d’espaces verts par habitant, ou un taux d’espaces de nature sur son territoire. Avec le SIG, une collectivité peut mesurer l’atteinte de ses objectifs.

La cartographie : un outil au service de la communication

Les attentes sociétales croissantes sur la végétalisation des villes appellent des réponses ou démonstrations sur la qualité et la quantité des espaces verts de leur ville. La cartographie permet rendre ces informations mesurables et visuellement compréhensibles : localisation, type et taille des espaces végétalisés dans la ville. En cela, c’est un outil qui facilite la communication avec le grand public et qui permet de montrer simplement le gain de végétation après projet de désimperméabilisation.

La cartographie, un outil devenu indispensable

Utiliser un SIG

Autrefois réalisée manuellement, la cartographie est aujourd’hui largement informatisée et connectée grâce au SIG (Système d’Information Géographique). Cette technologie permet une représentation en temps réel de la composition des territoires urbains selon des critères prédéfinis, offrant une précision sans pareil. Des attributs sont appliqués sur les éléments de la carte, permettant une lecture des données sous plusieurs angles. Ainsi, à l’échelle d’une ville, les espaces verts sont recensés de manière exhaustive, et au plus proche de la réalité et des informations requises pour les caractériser (accessibilité, public/privé, naturalité…). Nous rappelons qu’il est important pour cela dès le départ, de bien structurer la base de données afin de pouvoir tirer du SIG les conclusions attendues.

Pour quelques éléments de rappel, vous pouvez relire notre précédent article sur ce thème.

Typologie des espaces verts. Crédits : FREDON Ile de France

Structurer et analyser les données

Connaître ses espaces verts est essentiel pour obtenir pour identifier les forces et les faiblesses en matière de végétalisation des villes. Grâce à la cartographie, il est possible de renseigner des critères à la fois quantitatifs (superficie, hauteur, nombre d’arbres, …) et qualitatifs (nature de la végétation, état, entretien, …). Les zones propices à la végétalisation sont donc clairement identifiables, tout comme les corridors écologiques et les zones propices à la biodiversité. Ces données fournissent aux collectivités une base solide pour améliorer la végétalisation urbaine, qui, grâce à l’intelligence numérique et à un tracé fin réalisé depuis le terrain, peuvent guider des améliorations, aussi bien d’entretien que d’aménagement.

La cartographie peut éclairer la planification d’aménagement

La cartographie offre une vision à long terme de la densité végétale et de la qualité environnementale des villes. C’est un outil durable dans le temps : elle permet de planifier efficacement les projets d'aménagement urbain en intégrant dès le départ des critères de végétalisation. Ainsi, elle favorise la création de villes durables de demain, en offrant aux municipalités une vue précise et actualisée de leurs espaces verts. Peuvent y être projetés les futurs projets d’aménagement ou de réhabilitation, permettant la comparaison avec les données existantes, l’augmentation ou la disparition de surfaces vertes.

Le SIG, un outil de plus en plus accessible

Nous accompagnons depuis plusieurs années de nombreuses collectivités dans leurs démarches d’amélioration de la qualité de leurs espaces verts. Nous nous rendons sur le terrain et inventorions de manière exhaustive les espaces de verdures présents dans la commune. Selon les demandes de la ville, nous fournissons un panel de données exploitables très riche grâce au SIG, pour lequel il existe des logiciels gratuits, open-source.

Il y a bien un investissement au départ pour caractériser les espaces verts, mais ensuite, grâce à une aide à la prise en main et l’appropriation des données, les agents peuvent rapidement devenir autonome, planifier, suivre et mettre à jour leurs actions en faveur du végétal en ville.

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